Défiscaliser grâce au PER, bonne ou mauvaise idée ?
Le Plan d’épargne retraite (PER) attire de plus en plus d’épargnants depuis son lancement, le 1er octobre 2019. Cependant, ce produit financier peut paraître complexe, surtout pour ceux qui cherchent à optimiser leur épargne en vue de la retraite. Aquaverde- assurance vous propose de décrypter le PER, ses frais associés, ses avantages et ses limites, tout en fournissant des conseils pratiques pour vous aider à prendre une décision éclairée.
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Comprendre les frais liés au PER
Lorsqu’on envisage d’ouvrir un Plan d’épargne retraite, la question des frais est essentielle. En effet, divers frais peuvent s’appliquer, tels que les frais de versement, les frais de gestion et les commissions de performance ou d’arbitrage. La moyenne des frais de versement pour le PER est estimée à 3,18%. Ces frais peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité de votre contrat.
Toutefois, des frais sur versements supérieurs à 2% ou 3% sont souvent considérés excessifs. Il est donc conseillé de vérifier attentivement ces coûts avant tout engagement.
La fiscalité et la déductibilité : atouts ou inconvénients?
Le PER se distingue par sa flexibilité fiscale. Contrairement aux anciens produits comme le Perp et Madelin, la déduction fiscale des versements n’est plus une règle mais une option activée par défaut. Par ailleurs, choisir de renoncer à cette déductibilité peut élargir l’attrait du PER pour les personnes peu imposées. Cela permet de constituer une rente viagère faiblement taxée au moment du départ à la retraite.
L’assurance vie : une alternative favorisée
Pour les épargnants ne souhaitant pas obtenir une réduction d’impôt immédiate, l’assurance vie peut s’avérer plus avantageuse. Ce placement offre la possibilité de récupérer son capital plus facilement avant la retraite, ce qui est particulièrement utile en cas de besoin urgent de liquidités. De plus, les gains obtenus dans un contrat d’assurance vie bénéficient souvent d’une fiscalité intéressante après huit ans.
Blocage des fonds jusqu’à la retraite : une contrainte non négligeable
L’une des principales caractéristiques du PER est le blocage des fonds jusqu’au départ à la retraite. Cette spécificité existait déjà avec les plans Perp et Madelin et demeure inchangée. Les exceptions permettant un retrait anticipé incluent le décès du conjoint, une invalidité, un surendettement, l’expiration des droits au chômage, ainsi que la cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire. À cela s’ajoute désormais l’acquisition de la résidence principale.
En conséquence, le PER s’adresse principalement à ceux qui peuvent se permettre de bloquer leur épargne sur une longue période, souvent 15 ans ou plus. Pour les autres, des supports plus liquides comme l’assurance vie sont recommandés.
Avantages et limites du PER
Malgré ses contraintes, le PER comporte également de nombreux avantages. Au-delà de la déductibilité fiscale facultative, le PER autorise une certaine souplesse dans la constitution de rente viagère. L’incitation fiscale intéresse principalement les contribuables fortement imposés, qui pourront profiter d’un abattement important en cas de baisse de tranche marginale d’imposition (TMI) entre leur activité professionnelle et la retraite.
Cependant, gardez en tête que la défiscalisation n’est qu’un report d’imposition. Les sommes économisées durant la vie active seront soumises à imposition lors de la retraite, sauf en cas de changement substantiel de la situation fiscale.
N’hésitez pas à nous contacter pour une évaluation minutieuse des différentes options d’épargne permettant d’optimiser au mieux vos ressources pour une retraite sereine.