Des lunettes prescrites par les orthoptistes ?

Malgré une vive opposition des ophtalmologistes, les députés ont voté l’extension des compétences des orthoptistes, leur donnant ainsi la possibilité de prescrire des lunettes.

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Cette mesure à l’article 40 du projet de budget 2022 de la sécurité sociale 2022 avait provoqué une mobilisation des ophtalmologistes craignant « une dégradation de la qualité des soins ».

Le gouvernement précise que cette mesure vise à faciliter l’accès aux soins en réduisant les délais d’attente. En 2018, il faut attendre en moyenne 80 jours pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmo avec des écarts importants selon les régions.

Prescription sous certaines conditions

L’élargissement des compétences des orthoptistes à ses limites. Ils pourront prescrire des lunettes ou lentilles de contact en cas de faible correction. Ils pourront également s’opposer à l’adaptation d’une correction visuelle proposée par un opticien.

Cependant, même si l’orthoptiste pourra réaliser une première prescription, il ne pourra renouveler celle-ci que si le patient a consulté un ophtalmologue dans un délai qui reste encore à préciser.

La ministre Brigitte Bourguignon a assuré « être précis dans le décret » qui donnera les détails sur la prescription visuelle autorisée ainsi que les tranches d’âge concernées.

Un désengorgement difficile

Depuis des années le gouvernement tente de limiter les délais d’attente chez les ophtalmos. Tout d’abord en 2007 en autorisant les opticiens à renouveler ou adapter les lunettes suite à un bilan visuel.

Puis en 2016, avec un décret leur permettant d’étendre cette compétence aux lentilles de contact.

Reste à savoir si cette nouvelle mesure permettra aux Français d’accéder plus facilement aux soins visuels et quelle sera la prise en charge par l’Assurance maladie et de la complémentaire santé.

L’Assemblée a également voté l’expérimentation d’un accès direct aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes exerçant dans une structure coordonnée.

Cette expérimentation d’une durée de trois dans six départements a pour but de faciliter les soins, dans les zones où il y a peu de médecins, en permettant au patient de consulter ses professionnels sans avoir d’ordonnance.

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